Canada
1977 84 mins
V.O. anglaise
“One of the best films of the seventies”
– TIFF “The script… has a heavily-improvised feel and decidedly radical leanings, with off-the-cuff cinematography…meticulously capturing the characters' downbeat, dead-end lives”
– CINEMA SHOCK Steve (Stephen Lack), artiste peintre à grande gueule et impétueux vendeur de drogues, rencontre Allan (Allan Moyle), un étudiant en sociologie. Ils deviennent rapidement amis et Allan est invité dans le studio de Steve sur la rue Saint-Laurent de Montréal pour rencontrer les divers membres de sa commune, dont Pierre (Pierre Robert), un homme bisexuel, héroïnomane et prostitué qui cherche désespérément à supplanter Steve en tant que chef du groupe. Allan décide de rédiger sa thèse sur les effets dits positifs de la drogue, en utilisant la communauté tournant autour de Steve en guise d’étude de cas. Pierre concocte un plan pour voler de la drogue entreposée dans un casier de la gare Windsor. Steve est pour sa part convaincu qu'il s'agit d'un piège monté par des flics corrompus de la brigade des stupéfiants.
Allan « Bozo » Moyle est un scénariste, réalisateur et acteur québécois né à Shawinigan en 1947, qui a fait ses débuts au cinéma ici avant de migrer aux États-Unis pour y devenir Alan (avec un seul « l ») Moyle et réaliser notamment
TIMES SQUARE, PUMP UP THE VOLUME et
EMPIRE RECORDS. Au début des années 1970, il collabore avec Frank Vitale sur
MONTREAL MAIN et
EAST END HUSTLE, avant de passer à la réalisation avec
THE RUBBER GUN, qu’il a coécrit avec son acteur principal, Stephen Lack (
SCANNERS), qui crève l’écran avec son charisme doublé d’un cynisme provoquant. Les personnages principaux de
THE RUBBER GUN étaient déjà présents dans
MONTREAL MAIN, un autre film expérimental mariant cinéma-vérité, codes des films d’exploitation et faux documentaire. Un type de cinéma qui évoque tant les réalisateurs canadiens Robin Spry et Ted Kotcheff que John Cassavetes ou Jim McBride de l’autre côté de la frontière. Ajoutez une bande sonore originale de Lewis Furey émanant de son album « The Humours of Lewis Furey » (produit par le légendaire Roy Thomas Baker) et vous aurez une idée de l’expérience qui vous attend. Vous avez rendez-vous avec la première nord-américaine de la restauration de ce film qui a décroché deux nominations aux prix Génie en 1980. –
Marc Lamothe