Japon
2024 76 mins
V.O. japonaise/coréenne
Sous-titres : anglais
Deux vieux potes depuis le collège, Asai (Toma Ikuta de la trilogie THE MOLE SONG) et Jiyong (Yang Ik-june, BREATHLESS), effectuent leur pèlerinage annuel consistant à faire l’ascension d’une montagne en plein hiver en l’honneur de leur amie Sayuri (Nao, MY BROKEN MARIKO) disparue sur les lieux 16 ans auparavant. Toutefois, Jiyong se blesse grièvement à une jambe au milieu d’un violent blizzard. Gagné par le froid et la douleur, il demande à Asai de le laisser crever ici afin de sauver sa peau. Avant de mourir, il passe alors aux aveux sur un horrible secret qui le tenaille. C’est lui qui a tué Sayuri ce jour fatidique et raison de sa jalousie. Le problème, si c’en est un, c’est qu’Asai trouve une cabine tout près qu’ils ne pouvaient voir en raison de la visibilité nulle provoquée par la tempête. Une fois à l’intérieur, la confession du meurtrier prend une tout autre proportion et disons que l’éléphant dans la pièce a davantage les dimensions d’un mammouth. Déclarer que la nuit sera longue constituerait un euphémisme.
Le polyvalent réalisateur Nobuhiro Yamashita (LA LA LA AT ROCK BOTTOM, prix du meilleur scénario à Fantasia 2015) prend la vedette cette année avec trois sélections au festival avec l'œuvre d’animation cannoise GHOST CAT ANZU et le superbe récit initiatique SWIMMING IN A SAND POOL. Toutefois, le suspense psychologique horrifique CONFESSION est la plus pure incursion dans le film de genre du cinéaste. Au moyen d’une narration visuelle forçant l’admiration et d’une direction hallucinante tirant avantage de chaque centimètre des lieux, il crée une fascinante descente aux enfers fertile en surprises de tailles. Le duel d’acteur entre Toma Ikuta et Yang Ik-june est sidérant d’intensité et n’a rien à envier aux grands classiques du huis clos tel qu’UNE PURE FORMALITÉ de Giuseppe Tornatore. Cette adaptation captivante du manga de Nobuyuki Fukumoto et Kaiji Kawaguchi est le genre d’expériences cinématographiques qui se doivent d’être vécues en salles avec le meilleur public sur la planète. – Nicolas Archambault