Première Nord-Américaine
Animation Plus Underground

Animalia Paradoxa

Réalisé par Niles Atallah

Crédits  

Selection officielle

Festival international du film de Rotterdam 2024

Réalisateur

Niles Atallah

Scénario

Niles Atallah

Interprètes

Andrea Gomez, Daniela Ossa, Javiera Reyes, Hormazábal Rocío, Blanca Schlager, Ignacio Silva

contact

Compañía de Cine

Chili 2024 82 mins V.O. espagnole Sous-titres : anglais

ANIMALIA PARADOXA raconte la quête d’eau d’une humanoïde amphibie alors qu’elle déambule dans un dédale de paysages post-apocalyptiques. À l’ouverture du film, un rideau de plastique est tiré par la main d’un mannequin décrépit. Sur une machine de montage poussiéreuse, un poème apparaît : « L’extinction massive s’est faufilée sans qu’on l’entende. La domination de la mort a commencé sans un mot... » L’image est brute et crépitante, laissant place à un montage de catastrophes donnant le ton à cette étrange et déroutante histoire de désir. Dans l’esprit du cinéaste Niles Atalah (REY), le cinéma de genre et le cinéma d’art et d’essai se mêlent pour créer une invention singulière, semblable à un collage, qui défie toutes les attentes. Cinéaste radical et inventif, Niles Atalah est le cofondateur de la société de production chilienne Diluvio, avec les artistes Joaquin Cociña et Cristóbal Leon (LA CASA LOBO). Hybride de styles et de techniques, ANIMALIA PARADOXA conjugue prises de vue réelles, danse, sculpture et animation en volume (stop-motion) dans une structure onirique libre de toutes conventions.

En adoptant la décomposition comme outil de métamorphose, les thèmes d’ANIMALIA PARADOXA se reflètent non seulement dans l’histoire, mais aussi dans la construction de l’image. Avec une attention particulière aux détails, peu de visions post-apocalyptiques ont été aussi vastes. Le monde est poussiéreux et venteux, débordant de trésors mis au rebut, comme du celluloïd déroulé et des têtes de poupées abandonnées. Le film fait le lien entre les inquiétudes climatiques et notre biologie en examinant la façon dont les corps sont transformés par notre environnement, en particulier dans un contexte d’effondrement écologique. Avec peu de dialogues, l’histoire est façonnée par l’observation, tandis que l’élan narratif est guidé par le désir ardent du protagoniste pour la mer. Bien que de nature expérimentale, le film est ancré dans la performance sincère et dansante d’Andrea Gómez. ANIMALIA PARADOXA est une expérience cinématographique unique dont chaque scène déborde d’imagination, évoquant le surréalisme et les textures de Jan Švankmajer, la vitalité onirique de Lucian Freud et les images sous-marines poétiques de Jean Painlevé. – Traduction: Stéphanie Cusson